Ingres et Delacroix symbolisent peut-être malgré eux un moment emblématique de l’histoire de l’art de la première moitié du XIXe siècle: la bataille entre Néoclassicisme et Romantisme. L’exposition propose une exploration des univers des deux artistes, par le biais des objets intimes leur ayant appartenu. Les laizes de papier suspendues sont mises en mouvement par le passage des publics. Le visiteur retrouvera à chaque entrée de salle ce vocabulaire intimiste, à la fois textile et panneau d’exposition. Les joints des panneaux de texte sont assumés, en rappel aux éléments modulaires de la scénographie. Ils contribuent à une esthétique composite, entre deux dessins, à la croisée de deux visions de l’art.
Les croquis sont à l’origine de toute œuvre: en cela, ils sont au plus proche de l'imaginaire des peintres. Le dialogue entre les artistes se situe dans le montage de l’iconographie: il cherche à montrer les singularités de chaque dessin, tout en recomposant une image pleine et contemporaine. L’usage d’un papier intissé prend son sens dans l’agrandissement des images, et permet d’obtenir un rendu tout en nuances.
La signalétique se veut légère, composée de papier non-tissé, sans ajout de matière excédentaire. Une mise à la teinte pour chaque section permet de les fondre dans la scénographie, tout en conservant leurs effets de matière.
Lieu Montauban (82) Client Musée Ingres Bourdelle Scénographie Agence Sonia Glasberg Commissariat d'exposition Florence Viguier-Dutheil (Musée Ingres Bourdelle) et Claire Bessède (musée Delacroix) Chargée de production des expositions et des publications Claire Ghestin Fabricants Picto Toulouse